L’état du mal logement en France 2020 – Fondation Abbé Pierre
2020
Dans un contexte social tendu, le 25ème rapport sur « l’État du mal-logement en France » de la Fondation Abbé Pierre alerte l’opinion publique sur la multiplication des atteintes au droit au logement et à l’hébergement d’urgence. Cette année, la Fondation Abbé Pierre réalise un focus sur le fait d’être « seul face au mal-logement », une réalité qui est régulièrement rencontrée à la Fondation des Petits Frères des Pauvres et notamment par l’équipe de la gestion locative. Une partie du rapport est consacrée aux nouvelles formes d’habitat partagé : habitat participatif, inclusif, colocation, pensions de famille…
« C’est tout l’environnement du logement qu’il faut interroger, mais aussi les rapports entre résidents pour une adaptation aux aspirations des ménages unipersonnels qui souhaiteraient éviter de rester isolés dans un logement. Afin de sortir de la standardisation des façons d’habiter, deux logiques sont alors mises en œuvre. Dès la conception d’un ensemble immobilier, on peut chercher à faciliter la coexistence et à faciliter les rencontres, à ménager des espaces de convivialité, à proposer des services adaptés (chambres d’amis, espaces de réception, buanderie commune…). Une seconde logique consiste à proposer des modes d’occupation différents des logements « ordinaires » (colocations, présence d’un tiers, moments institués de vie collective, etc.).
On trouvera ici des « arrangements » concernant les typologies proposées dans le parc social pour recevoir ses enfants, là il s’agira de proposer des logements meublés avec des baux spécifiques pour des actifs en mobilité ou en double résidence, des solutions pour les saisonniers…
Soliha Landes mobilise, avec Nomad, plateforme de l’emploi saisonnier, les chambres de l’internat d’un lycée à des loyers maîtrisés pour les saisonniers du Pays Landes Nature Côte d’Argent. Pour les personnes ayant connu des parcours d’une grande précarité et vivant sans enfants, les pensions de famille proposent des solutions de vrais logements pérennes individuels, associés à des espaces collectifs.
Dans cette même logique, se développent pour les personnes âgées ou en situation de handicap des solutions d’« habitat inclusif » entre le placement en établissements et le maintien à domicile. L’habitat inclusif consiste en un mode d’habitation regroupée (meublée ou non) et assortie d’un projet de vie sociale, partagée entre plusieurs personnes (interventions d’animateurs, accompagnement individualisé par les services sociaux et médico-sociaux…). Par exemple, Val de Cher Services, association créée en 1971, propose un habitat inclusif pour seniors à Vallon-en-Sully dans l’Allier. Le principe est de mettre à disposition sept logements adaptés aux personnes âgées dépendantes avec des espaces de vie communs, un espace santé et d’autres services partagés. »
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