« L’expérimentation, la prise de risque et le politique »
Première session du programme de cours communs entre la Chaire de Philosophie à l’Hôpital de Cynthia Fleury et la Preuve par 7.
Mercredi 5 octobre de 18h à 20h
Hôpital Sainte-Anne, Amphithéâtre Morel
1, rue Cabanis 75014 Paris
Conversation entre Noël Mamère et Patrick Bouchain. Modération : Loukia Peneau
Le Laboratoire des Délaissés est un programme de recherche en actes commun entre la Chaire de Philosophie à l’Hôpital portée par Cynthia Fleury et la démarche de La Preuve par 7, dont l’enjeu est de questionner la notion de soin et d’attention en urbanisme, architecture et paysage, entendue au sens large.“Inspiré par l’éthique du care, il pose comme hypothèse que les innombrables délaissés – humainEs, paysagers, construits ou non – dans et avec lesquelLEs nous vivons ont des enseignements à nous offrir et des défis à nous tendre, si nous prenons le temps de les comprendre. À travers des sessions de cours mensuels qui auront lieu à l’Hopital Sainte-Anne et en visio-conférence, nous prendrons donc ce temps d’écoute et de dialogue, pour repenser ensemble ce que pourraient être les manières de ménager nos territoires, et les formes de vie qui les habitent. Nous tenterons de démontrer qu’occuper ces espaces-temps et ces espaces construits permet de réinventer le commun.” Extrait du programme du Laboratoire des Délaissés par Sophie Ricard, architecte et Édith Hallauer, chercheuse en architecture.
Après la séance inaugurale qui s’est déroulée le 15 septembre dernier au Centre National des Arts et Métiers, dont vous trouverez le lien vers la vidéo ci-après, nous vous invitons au premier cours du mercredi 5 octobre : une conversation sur l’expérimentation et la prise de risque en politique entre Noël Mamère ancien journaliste et maire de Bègles et Patrick Bouchain, architecte.Les élues et élus locaux sont confrontéEs aujourd’hui à la complexité et aux risques liés aux opérations urbaines, dont l’empilement des normes et les contraintes générales du droit de l’urbanisme sont tenus en partie pour responsables. Pléthore de projets, pourtant nécessaires face aux enjeux contemporains, se heurtent aux nombreuses réglementations qui parfois empêchent de faire et d’expérimenter. Alors comment dépasser ces facteurs bloquant pour mettre en œuvre des projets d’écologie sociale qui répondent à des besoins territorialisés ?
Un projet qui les unit, la transformation de l’ancienne piscine de Bègles, servira de support pour comprendre comment faire autrement pour redonner vie à un espace abandonné, en interrogeant la place de l’expérimentation et la prise de risque. Cela nous emmènera à questionner également le dualisme nature/culture qui domine nos manières de mettre en œuvre les projets et dont il faut aujourd’hui se détacher pour mieux inventer, ainsi que la notion de soin et d’attention révélée par la place laissée à expérimentation.